Chambre 4
Premier roman - Projet en cours. Résumé et retours d'auteur-es

 

Road trip autoroutier, ferroviaire, onirique, souterrain, fait de retrouvailles, de souvenirs de rencontres, et d’un monde intérieur, entre l'infirmerie et le couloir de l'unité B.


Résumé :

 

Gualta, Catalogne. Sur une aire d’autoroute, une autostoppeuse en sari est la première rencontre d’une errance qui mènera en périphérie de Toulon.
Entre deux injections s'enchaînent alors des retrouvailles d’amis, d’amants, des rencontres encombrantes. En voiture, en train, à pied. Une galerie de déjantés, qui chacun dépeint la folie humaine. Rita, une vigneronne impliquée dans un vol de caravane, un conseiller financier au fond d'un bol de chocolat, une voyageuse au chapeau de cow-boy qui prétend avoir traversé l'océan atlantique dans un pot de fleur géant, le docteur Alonso, fétichiste des cheveux, un coach en séduction exaspéré, un bon copain, un ex-petit ami, une actrice dépressive, un présentateur de journal télévisé décédé, un plan cul délicieux, un anchois homosexuel. 
Et Jango, dit « Jasso », ami ou amant, omniprésent compagnon de route dans un monde décousu, déconfit, déboussolé, absurde, qui porte pourtant toujours quelque chose de fascinant, des bribes d'humanité et de beauté. Jango qui décide de disparaître.
L’errance prend fin à El Prat, à l’endroit exact où elle avait commencé, dans l'aéroport de la chambre 4. Si alors on n’avait jamais quitté l’unité B, s'il n'y avait jamais eu d'autostoppeuse, de docteur fétichiste ou de journaliste mort, ce vagabondage serait un plan de l’esprit subconscient pour survivre au départ soudain et inexpliqué de Jango. 

 

 

Retours d'auteur-es:

 

Gilles Moraton, Gallimard, Elytis :

C'est un beau texte. Très littéraire. Et il y a une écriture, incontestablement. Il y a du rythme dans tes phrases, elles sont bien construites, équilibrées (sauf exceptions que j'ai notées).
À mon sens ce n'est pas un roman, c'est un poème. Ce qui te place sur le dessus du panier de la littérature, (je dis ça sans rire), mais qui va te poser quelques problèmes pour faire publier.
Je vais même plus loin en disant que tu renouvelles le genre poétique, à bout de souffle ces dernières années, mais ça je ne suis pas sûr qu'un lecteur de maison d'édition saura le capter. Il va falloir chercher des éditeurs un peu à la marge.

 

Tatiana Arfel, éditions Corti :

C'est très bon : c'est drôle, étrange, tenu, très tonique et original. Narrateur fort, il y a vraiment quelqu'un.
Il faut trouver un éditeur qui accepte les inserts de pensée et la typo (qui se risque donc), et aussi le fait que ce livre soit très cinématographique (on voit tout). Donc un éditeur un peu à part, et pour ça bon courage, mais d'un autre côté, le texte est aussi immédiatement accessible au lecteur, ça aide.

 

Mo Cunnac, scénariste de fictions et documentaires - Les Films du Mas :

Tout d'abord, je confirme que tu écris très bien, et que ton écriture est fidèle à ton personnage : déroutante, excessive, complexe et très drôle.
C'est un livre qui emporte, qui fait rêver à un univers sans frontière et sans limite. Jasso, un habitant de l'univers. JE retiens l'univers comme un univers rebondissant... et Jasso et son centre du monde sur lui, qui rebondit. Il y a plein de phrases que j'ai notées comme ça et qui m'ont plu.
Ce livre m'a fait penser à l'encyclopédie des mondes qui n'existent pas, un magnifique bouquin illustré que j'avais eu à Noel, petite, et que j'ai toujours quelque part par là... avec des presse-agrumes bizarres et des noms improbables, une sensation de monde déformé, un peu à la Boris Vian ou à la Gondry.
Comme Queneau tu t'amuses avec les mots. C'est dynamique, déstructuré, inattendu, plein de ressources.